Le village de Chierry, autrefois

Le passage à niveau

 

La première trace écrite de Chierry remonte à 1218.
L’étymologie pleine de poésie qui voit un rapport entre le nom de Chierry ( les habitants s’appellent les Cerisiens) et la présence de nombreux cerisiers sur son terroir est inexacte, celui-ci provient probablement du nom d’un Gaulois, Carius. Au cours des siècles plusieurs orthographes ont été utilisées dont au 18ème siècle Chiary et Chiarry que nous avons trouvées dans plusieurs documents.

 

Le territoire communal

Par sa superficie, environ 280 hectares, Chierry est une toute petite commune. A quelque chose prêt elle recouvre le territoire de la paroisse d’avant 1789. Sa situation géographique place le village sur un axe important de communication entre Paris et la Champagne, axe le long duquel s’ajouteront à la Marne navigable, la route d’Allemagne (actuelle D1003) au 18ème siècle et enfin au 19ème siècle la voie ferrée. Axe emprunté par les marchands mais aussi, hélas, par les armées en retraite et les envahisseurs.

 

Recensements

En 1789, Chierry compte environ 225 habitants, la population reste relativement stable pendant de longues années d’après les recensements. Les maisons sont regroupées en 2 ensemble principaux autour de l’église “le Village” et “les Evaux”: la rue des Evaux et la rue de la Trompette.

 

Le village et ses maisons

Une quinzaine de maisons modestes sont construites autour de l’église, la maison bourgeoise du Sieur Boucher, écuyer, conseiller du roi au Châtelet ne sera agrandie qu’au début du 19ème siècle pour devenir le château de Sparre.

 

 

 

Plus tard, le lotissement de Sparre ainsi que quelques usines(UCAAB, laiterie…) seront construits derrière la bâtisse fort délabrée qui sera rasée par la suite. Subsistent encore aujourd’hui 2 pavillons couverts d’ardoise, celui du gardiennage au 2 rue de la République et celui situé sur le parking de l’UCAAB

 

 

 

 

Une quarantaine de maisons se tassent dans les Evaux dont celle de Mademoiselle De Chavigny, au bas, un moulin est construit près du ru.

Le quartier des « Evaux » ( Rue Maurice Clausse)

Les Evaux, la Rue de la Trompett

L’entrée du pays en 1917 ( Rue Maurice Clausse)

 

Le rendez-vous des promeneurs, les Evaux

 

Le rendez-vous des promeneurs sur le chemin du bois Pierre, c’est le café du village, commerce où l’on trouve lattes, clous, plâtre, ciment, charbon…contributions indirectes,mercerie,bonneterie, tabac, vins, liqueurs, billard….La menuiserie Collard s’est retrouvée « englobée » dans l’agrandissement du café qui existe toujours à l’enseigne « La Taverne »

 

 

 

 

Plus haut, la Ferme de la Tuèterie qui appartint à Jean De La Fontaine, actuellement chambres d’hôtes

 

A Varolles, quatre maisons dont le petit château, la belle demeure de Testard du Lys de Maison Rouge, écuyer, seigneur de la paroisse, avec son bois d’agrément, sa pièce d’eau.

Le Château de Varolles

 

 

Le Château de Varolles a été construit au début du vingtième siècle, brûlé en 1914, sa propriétaire, Mme Chauve le fera reconstruire . Il sera vendu plus tard à un pharmacien parisien, Mr Lefort puis à Mr Ducrot qui y installera son entreprise de menuiserie. En 1993 Mr Himmesoette y installe un local commercial de viandes en demi-gros de la société « Villette Viandes »

 

 

 

 

D’après les recensements, le Chierry traditionnel (le Village, les Evaux et la rue d’Etampes) évolue peu jusqu’en 1911, alors que le long de la route Nationale encore bordée de grands arbres, les maisons se construisent rapidement, apparaît le quartier du Tivoli qui relie les deux parties anciennes du village.

La route de Chierry

La route nationale

 

Au n°63 de l’actuelle Avenue du Général De Gaulle, aujourd’hui « Le Fournil de Chierry » se trouvait dans les années 1930 une succursale des coopérateurs de Champagne avec une pompe à essence.

 

 

Alors que les maisons de ce Chierry traditionnel restent modestes, les autres  bordant la Nationale sont plus grandes et bourgeoises,  la plus belle demeure étant Le Château De Bellevue tandis qu’était aménagé le parc qui entoure aujourd’hui la salle Polyvalente ou Maison du parc Bellevue.

Le château de Bellevue de Chierry

 

 

Vers 1840, les pépinières Deshaies-Rognault occupent cette bâtisse très ordinaire. Au début du siècle, Jules Henriet, maire de Chierry de 1896 à 1912,  la transforme et celle-ci devient le Château de Bellevue. Cette propriété appartient ensuite à Mr Frique, ce qui donne lieu à une plaisanterie facile due à l’aspect grandiose du bâtiment « le château à fric ».

 

 

 

La Maison du parc Bellevue

 

La salle polyvalente sera construite en 1992 après la démolition du château.

 

 

 

 

 

 

Le château de la Frémonerie

 

 

Située à l’angle de route de Château-Thierry (Avenue du Général De Gaulle) et celle montant « aux Evaux » (Rue Maurice Clausse), la Frémonerie est au début du siècle une maison bourgeoise. Au fil des ans, elle devient « l’Auberge de la Frémonerie », café-hôtel-restaurant.

 

 

 

 

En 1946, d’importants travaux y sont effectués dont une salle de bal, l’ensemble est inauguré en 1948 sous l’appellation « Relais de Champagne ».

 

 

 

 

 

 

Les activités des hommes

En 1866, les trois quarts des habitants de Chierry vivent de la terre qu’ils soient propriétaires, exploitants ou ouvriers agricoles, en 1891, la terre nourrit encore près de la moitié de la population, en 1911, elle n’en nourrit plus qu’un quart à peine.

 

La première élection municipale à Chierry 

A la veille de la révolution, à la tête de la paroisse siège une Assemblée de Communauté présidée par le Seigneur Testard du Lys de Maison Rouge , le curé Lemaire, un syndic Pierre Moussé, vigneron aux Evaux et quelques membres. Elle se réunit au Château de Varolles chez le Seigneur.

L’assemblée constituante modifie l’administration des communes, en décembre 1789 elle crée les municipalités, et  le 24 janvier 1790 Chierry élit son premier conseil municipal. On se rassemble dans l’église où Adrien François Jarrot, greffier de l’Assemblée paroissiale explique le but de la réunion, puis un bureau est organisé avec les trois plus anciens: Jean Marci, Nicolas Monnoyer et Baptiste Frérot.On installe une chaise devant la porte de l’église sur laquelle on pose un chapeau et on distribue un morceau de papier à chaque électeur. On élit d’abord un président et un secrétaire de séance puis des scrutateurs.  Le premier Maire de Chierry est élu, c’est Adrien Jarrot, son remplaçant  éventuel sera Adrien Poret, arrivé en deuxième position, est ensuite élu Charles Frérot greffier secrétaire et enfin on élit le procureur, Charles Lecui et huit membres de l’Assemblée, chacun ayant prêté serment, l’assemblée municipale peut alors fonctionner.

B A-C

Sources : Un village de la Vallée de la Marne CHIERRY 1789-1914 de Michel Hérody                                                                                                                     Canton de Château-Thierry par la carte postale de Denise et Fernand Delcroix